Section numéro 1, l'inspiration de la carte. On peut se dire que la notion de jugement est aussi ancienne que l'humanité. Par exemple, ce que l'on appelle le jugement de l'âme, dans l'Egypte antique, est un procès où le défunt doit comparaître pour faire reconnaître ses droits à la vie éternelle. On distingue cependant trois conceptions différentes de cet affrontement judiciaire. La première conception est un modèle mythique où Horus, le successeur d'Osiris, se confronte à Seth pour obtenir la succession au trône d'Egypte. La deuxième conception plus générale est celle où le défunt confronte ses ennemis, morts ou vivants, qui l'ont dépouillé de sa vie terrestre. Enfin, la troisième conception, celle qui peut-être est la plus intéressante pour nous, passionnée du tarot, est celle que le Livre des Morts a popularisé à travers la scène de la pesée du cœur. Dans ce dernier modèle, le défunt est confronté à un accusateur duvin, jugé à la plume de Mahat, qui est la déesse de la vérité et de la justice. Le mort doit rendre compte à Osiris ou à Ré de ses actions et de sa manière de vivre sur terre. Dans les détails, la pesée du cœur est l'illustration de la première évocation du jugement de l'âme montre Annie et son épouse respectueusement courbées devant une balance, un fléau ou son suspendu, deux plateaux. Le cœur d'Annie est posé sur le plateau de gauche en équilibre parfait avec le plateau de droite qui contient une plume d'Autriche, symbole de la rectitude et symbole de math. Le bon déroulement de la pesée est assuré par Anubis et Thoth qui enregistrent le résultat. Derrière lui se trouve le monstre Amut, la dévoreuse des âmes impures. Annie demande à son cœur de ne pas le trahir et comme Thoth ne constate aucun problème, les juges déclarent le défunt juste de voix. Annie est donc présentée par Horus à Osiris assis sur son trône et assis devant Osiris, Annie lui demande de lui accorder le statut de bienheureux. Maat, l'incarnation de l'ordre divin, était la fille du dieu Ra. Son attribut était la plume d'Autriche qu'elle portait dans ses cheveux qui était utilisée pour peser les âmes des morts. Ra a mis en place ses ordres cosmiques et sociaux tandis que sa fille s'est assurée que l'ordre était maintenu. Maat présidait les cycles récurrents des séparations. Maat présidait les cycles récurrents des saisons et des étoiles et maintenant l'ordre divin l'a éloigné du chaos social et a été la gardienne des mœurs sociales et des quittes. Ainsi, dans le jugement des morts, Anubis, dieu du monde souterrain, pèse le cœur d'un individu contre la plume d'Autriche de Maat pour déterminer si l'âme irait au paradis ou serait mangée par des monstres comme Hamout. La grande échelle au centre de la scène a inspiré les anciennes images de justice de la Grèce et de l'Europe médiévale. Ensuite, plus tard, à l'époque romaine, on rencontre Thémis qui est la déesse de la justice dans la Grèce antique. En tant qu'épouse de Zeus, Thémis devient la mère des saisons, du droit, de la justice, des grands états, une déesse qui maintient l'ordre public. Comme Maat, la déesse égyptienne, Thémis incarnait la loi divine, l'ordre social et les relations appropriées au sein de la famille. Elle assure les coutumes traditionnelles sont respectées et que les comportements appropriés sont maintenus, en particulier dans les assemblées publiques. On la décrit comme tenant une échelle dans les quelques statues d'elle qui existent ont brisé les bras. Nous ne savons pas avec certitude ce qu'elle tient. Plus tard, à l'époque romaine, justice dans la mythologie romaine est la déesse de la justice. C'est une personnification allégorique de la force morale qui sontant le système légal. Le symbole judiciaire utilise également depuis le XIIIe siècle une figure de la mythologie grecque, Thémis, sous le trait d'une femme aux yeux bandés, symbolisant son impartialité. Depuis la Renaissance, justice a souvent été dépeinte portant un glaive et une balance ayant un bandeau sur les yeux. D'autres interprétations plus modernes ont fait de justice une femme enceinte dans son deuxième trimestre de grossesse car elle n'est pas une jeune fille sans expérience. Les attributs de la justice peuvent être nombreux. On trouve le bandeau, le glaive, la justice, la balance et ensuite on peut trouver le livre et encore d'autres attributs. Concernant le bandeau qui couvre les yeux de la justice, c'est un symbole d'impartialité. Il indique que la justice est ou devrait être rendue objectivement, sans crainte ni faveur, indépendamment de l'identité, de la puissance ou de la faiblesse des accusés. La justice, comme l'impartialité, est aveugle. Les yeux bandés furent initialement un attribut de la déesse grecque héléniste Tychée. Le destin se retrouve chez son équivalent, la déesse romaine Fortune, la chance. Le bandeau ne fut attribué à la justice latine que secondairement. Les premières pièces de monnaie romaines montraient Justicia tenant le glaive dans une main et la balance dans l'autre mais avec les yeux non couverts. Le deuxième attribut, le glaive ou l'épée, est celle de Nemesis, la vengeance. Symbolise l'aspect répressif de la justice, l'application des peines. Chez la Justicia romaine, le glaive romain a remplacé l'épée. Tenu dans la main droite, il symbolise aussi le pouvoir de la justice qui tranche les problèmes et les litiges. Le glaive, symbole de puissance, rappelle quant à lui que la justice n'est rien sans la force qui permet de la faire appliquer. Juger ne consiste pas seulement à examiner, peser, équilibrer mais encore à trancher et sectionner. Le glaive désigne qu'être jugé peut être douloureux. La détermination du juste n'est pas seulement affaire d'appréciation intellectuelle, elle implique surtout une décision finale, exécutoire, tranchant définitivement un conflit entre des intérêts divergents. Mais il est à double tranchant car les puissances de la raison et de la justice peuvent s'exercer aussi bien en faveur qu'au détriment de chacune des parties. Thémis utilisait le glaive pour punir les contravenants. Le troisième attribut, la balance, est plus souvent représentée dans la main gauche de justice, une balance sur laquelle elle soupèse les forces de soutien et d'opposition dans une affaire, principe de la contradiction juridique. La balance de Thémis est une balance composée de deux plateaux suspendus à un fléau, constituant l'un des attributs de Thémis et en tant que tel est le symbole de l'équité et exprime celle-ci dans le véritable symbole de la justice qui est le glaive justice sous la contrainte de l'équité balance. La balance seule et en fonction de ces plateaux est le symbole des comptables, des merciers, des fromagers et de la justice. La balance constitue le symbole le plus ancien de la fonction de juger. Elle est par exemple présentée dans plusieurs mythologies antiques comme un moyen de peser les âmes après la mort, comme en Égypte antique, pour déterminer les valeurs d'un individu. La balance fait référence à l'idée d'équilibre et de mesure. Elle rappelle ainsi tant l'objectif de la justice que le moyen d'y parvenir. La balance vient à ce titre symboliser le travail de juge au cours de son délibéré, prendre la mesure de chaque argument pour parvenir à une décision équilibrée. Elle symbolise aussi l'impartialité nécessaire au fonctionnement de la justice qui ne doit pas pencher en faveur d'aucune partie. Thémis l'utilisait pour juger le pour et le contre lorsqu'elle s'occupait d'une affaire. Il peut y avoir d'autres attributs associés à l'allégorie de la justice comme le livre qui symbolise les textes de loi ou encore la couronne qui signifie que la justice est la reine des vertus, le chien car elle doit se porter fidèlement à servir la vertu, le serpent car elle doit éviter le vice comme un venin mortel. La justice rigoureuse peut être représentée par un squelette car le juge ne se laisse pas plus fléchir que la mort. La justice divine au contraire est une très belle dame. Elle a sur la tête une couronne dominée par la colombe du Saint-Esprit qui communique la justice aux hommes. Tout en regardant vers le ciel, elle porte une robe d'or qui symbolise le lustre de cette justice ainsi qu'une épée et une balance. Section la genèse de la carte Il est possible que la carte de la justice et la carte du jugement dernier aient pu faire l'objet d'un amalgame ou d'une dichotomie car à la fin du XVe siècle la carte de la justice est numérotée à 20, ce qui la place entre les cartes du jugement et du monde. Ainsi, la carte de la justice qui est en 20e position est donc dans la première liste connue de l'ordre des arcanes majeures tel qu'on peut le voir par exemple dans le jeu de Budapest. L'ange dans la carte du jugement appelle les gens à se lever de leur tombe et à passer au jugement dernier rappelant donc le jugement de l'âme de l'Égypte antique. Dans le christianisme populaire et non pas dans la Bible on dit que Saint Michel attendra les âmes nouvellement ressuscitées avec son épée et son armure prêtes à décider quelles âmes iront au ciel qui seront remises au diable et qui attendra le jugement dernier dans le purgatoire. Saint Michel en armure avec une épée comme cette peinture du XVe siècle dans l'art du fin médiéval de l'art dans la fin du Moyen-Âge et de la Renaissance. Ainsi il est possible que le créateur du tarot de Budapest ait pu voir l'allégorie de la justice comme une incarnation de l'ange Saint Michel dans l'acte du jugement dernier. Ainsi ce qu'il faut noter je pense c'est surtout l'idée qu'au départ dans la série des triomphes la justice était perçue avant tout comme une justice divine et non pas comme une justice humaine comme ça sera le cas plus tard dans le tarot de Marseille. Section numéro 3 La carte de la justice du jeu Visconti-Sforza Pour appuyer mais dire qu'au début de l'ère du tarot on parle avant tout d'une justice divine et non pas humaine on peut constater que sur la carte il y a une justice qui a été créée à peu près en 1450 à une tournure tout à fait unique qui peut rappeler là encore le jugement dernier car au-dessus de l'allégorie traditionnelle de la justice portant une très belle dame portant une épée et une balance dans le ciel on trouve qu'il galope sur un cheval blanc brandissant une épée c'est peut-être une référence à l'ange Saint-Michel c'est peut-être aussi une référence au livre des révélations dans la Bible ou dans le chapitre je veux dire au verset 19, 11 qui dit Il ne faut pas oublier que dans la société médiévale les chevaliers étaient souvent perçus comme une incarnation de la justice ces chevaliers étaient au-delà d'être des seigneurs de guerre ils étaient au-delà de la justice au-delà d'être des seigneurs de guerre ils étaient aussi seigneurs de territoire et ils faisaient appliquer la justice au sein de leur seigneurie au sein des domaines dont ils avaient la garde et la protection section numéro 4 la justice dans le tarot de Marseille et puis quand le tarot non, et puis quand les maîtres quartiers et puis quand les maîtres quartiers et puis quand les maîtres français s'approprie le tarot en France, la justice est alors perçue autrement et avec des détails qui changent radicalement la perception qu'on peut avoir de la justice. En premier lieu, de manière évidente, on s'aperçoit que la balance n'est plus à l'équilibre mais elle est penchée notamment parce que le coude de la main qui tient la balance penche sur celle-ci afin, appuie sur le fléau de la balance afin de pencher la balance. Ici on nous indique donc très clairement que la justice n'est plus impartiale, au contraire elle est partielle, elle agit donc par intérêt et ici très clairement on n'a plus une justice divine mais on a affaire à une justice humaine. Ce qui marque aussi dans les tarots de type 1 est la et la corde, non, est le collier, le collier que porte au cou la justice qui est une extension de ses cheveux et qui peut faire penser à une corde enroulant le cou de la justice. Là encore l'allégorie de la justice est rendue très ambiguë par les maîtres quartiers de la renaissance en la posant comme victime elle-même de la justice, comme si la justice était victime de ses propres décisions, de son propre jugement. Ensuite en dernier lieu on peut évoquer la couronne avec le diadème sur la couronne indiquant la fonction très intellectuelle de la justice ou en tout cas sa capacité cognitive remarquable ou autrement dit sa grande intelligence. Enfin ce qui est aussi remarquable dans la représentation de la justice dans le tarot type 1 de Marseille c'est les voiles, les draps qui sont dans son dos et qui ont l'air assez clairement de former des ailes. Il est très clair que dans le tarot type Marseille type 1 il y a quatre anges, pas un de plus et que la justice ne fait pas partie de ces quatre anges. Elle peut aussi, ses ailes derrière ou ce voile derrière la justice peut aussi très clairement rappeler le voile derrière la papesse signifiant aussi que la justice tout comme la papesse lève le voile sur le secret et qu'elle apparaît au grand jour tel qu'elle est. Par la suite dans le tarot de type 2 la justice redevient impartiale puisque même si le coude semble toujours appuyer sur le fléau de la balance, le coude ne fait plus pour autant pencher la balance et dans le type 2 la balance est redevenue en équilibre et le voile, les draps qui sont derrière la justice sont devenus le dos d'un trône ou d'une chaise à dos haut. Les maîtres artisans qui ont conçu le tarot de Marseille ont sans aucun doute été influencés par les traditions artistiques prévalantes de leur époque. Les motifs classiques de la justice tels que vus dans les sculptures et les peintures ont fourni un modèle clair pour l'iconographie de la carte. L'utilisation de la balance et de l'épée ainsi que la figure assise sont des emprunts directs à ces traditions artistiques garantissant que le symbolisme de la carte serait immédiatement reconnaissable et résonnerait avec les termes de l'équité et de la rectitude morale. En résumé, la carte de la justice dans le tarot est une descendante directe des représentations classiques et de la renaissance de la justice. L'imagerie de la carte des balances, de l'épée, de la figure assise s'inspire fortement de ces traditions artistiques encapsulant les principes intemporels d'équilibre, d'équité et de primauté du droit. Ce riche héritage iconographique assure que la carte reste un symbole puissant dans les pratiques désignatoires résonnant profondément avec les thèmes de l'intégrité et de la responsabilité. Section 5, les variantes suivantes il faut noter que le voile ou les draps dans le dos de la justice ont pu inspirer les maîtres quartiers italiens ou en Belgique à tel point qu'ils ont transformé, ils ont pris ces draps ou ce voile pour des ailes et ont transformé la justice en ange tel qu'on peut le voir dans le tarot de Carlo della Rocca de 1935 ou encore le tarot de Uto au 18e siècle. Section 6, la carte de la justice dans l'occultisme français selon Oswald Wirth, les pointes aiguës de la couronne et de l'épée dans sa représentation de la carte dépeignent la justice sévèrement car la punition est nécessaire pour rétablir l'équilibre social. Les pans d'échelle nous rappellent que les fluctuations entre les bons et les mauvais moments sont inévitables. L'interprétation de cette carte par les occultistes ont mis l'accent sur la conduite, la piété, l'accord social et la bonne administration. Les occultistes ont dit qu'une société ordonnée était comme un ménage bien géré présidé par une femme au foyer compétente qui organise le chaos, met les choses en ordre et distribue les biens d'une manière rationnelle et mesurée. Ainsi Arthur Edward Waite a également vu la justice en des termes d'une société bien organisée où toutes les composantes ont travaillé harmonieusement ensemble. Ainsi la carte de la justice dessinée par Pamela Smith est structurée comme la carte de la haute-pretresse de Waite. La justice est assise devant un rideau drapé entre deux piliers. Waite a dit que même si les deux cartes ont un design similaire, les rideaux sur chaque carte s'ouvrent à des mondes complètement différents. section numéro 6 sur la carte de la justice du tarot des juges car elle montre une jeune femme équilibriste sur une corde essayant manifestement de franchir un ciel. Cette carte nous rappelle très clairement le jugement de l'âme avec la scène de la pesée du cœur puisque cette carte montre un cœur dans un des plateaux de la balance et une plume d'autruche directement inspirée de la déesse Mahat sur l'autre plateau. On a donc ici une évocation directe de la pesée du cœur dans le livre des morts de l'Egypte antique. Ce qui est intéressant ici c'est et donc du coup la carte nous rappelle qu'il ne s'agit peut-être pas tant de trancher et de prendre une décision mais de regarder les péchés, les erreurs, les fautes qu'on aura pu commettre. Cette pesée semble relativement difficile car la jeune femme ne porte pas le fléau de la balance entre ses mains ou dans une main mais littéralement dans sa bouche. Donc cela indique la difficulté d'avoir une position juste et ses mains restent de part et d'autre de son corps comme si elle tentait d'équilibrer sa position grâce à ses mains. Il est intéressant aussi de noter qu'elle porte un bandeau mais seulement sur un seul œil ce qui pourrait dire qu'elle n'est pas tout à fait partiale et que l'œil ouvert lui permet peut-être de juger avec une certaine forme de lucidité son entourage. Là, vu la situation de la jeune femme, c'est particulièrement intéressant parce que ça pourrait nous faire dire que le fait qu'elle ait un de ses yeux ouverts ça lui permet d'avancer. Encore est-il pertinent de dire que la justice doit avancer ou simplement doit aller quelque part. Sous-entendu, la justice a-t-elle une destination ? J'ai oublié de préciser que le fait que l'équilibriste avait difficulté à se maintenir en équilibre et à peser le pour et le contre, on pourrait aussi évoquer l'expression « être sur le fil du rasoir » à savoir qu'il faudrait peu de choses pour que la situation bascule ou qu'on tombe d'un côté ou qu'on tombe de l'autre sachant qu'ici, la chute qui est évoquée serait effectivement mortelle pour ne pas dire abyssale dans le sens où l'équilibriste semble avancer en plein milieu du ciel. Section numéro 8, la carte de la justice dans le Wizard Tarot. Ici, on retrouve encore la même évocation de la pesée du cœur. Cependant, la jeune femme n'est plus équilibriste sur une corde mais assise à une table. Finalement, je n'ai pas l'impression d'avoir affaire à une femme de justice mais davantage à une comptable ou une usurière. Cela redéfinit le symbolisme de la carte de la justice. Est-ce que la justice est une affaire de comptabilité ou une affaire d'usurier, c'est-à-dire de prêt d'argent ? La preuve, c'est que sur la carte, à côté de cette balance, se trouvent des parchemins, une plume et donc on pourrait bien effectivement, ici, nous évoquer des contrats à signer ou des contrats à lire. L'auteur a cru bon aussi d'ajouter sur la carte une chouette. Le symbolisme de la chouette est, tout comme les hiboux, symbole de sagesse, de mystère, d'intelligence et de protection. Et surtout, je pense qu'ici, dans le cadre de cette carte, cette chouette symbolise l'intuition, la connaissance et la clairvoyance. Et donc ici, la justice aurait des capacités, on va dire, d'extra-voyance, d'extra-lucidité, lui permettant de voir au-delà des apparences et d'anticiper les problèmes. Les fenêtres derrière m'évoquent réellement les fenêtres de la Renaissance et donc m'évoque effectivement la bourgeoisie de la Renaissance, même si je dois avouer et donc me conforte dans l'idée que j'ai sous les yeux non pas une magicienne, non pas une allégorie de la justice, mais davantage une jeune bourgeoise fait comptabilité de ses affaires. Tiens, la comptabilité de ses affaires. Mais, on est bien d'accord, je ne pense absolument pas que cela était la... l'intention originale du créateur du tarot. Section numéro 8 La carte de la justice dans le tarot de Histoire de sorcière. Tout comme dans le tarot des juges, ici, on retrouve une jeune femme qui est... qui a un bandeau blanc qui ne lui couvre qu'un seul œil. Et donc, son deuxième œil est ouvert. La visibilité que lui donne cet œil ouvert est peut-être moins flagrante que dans le tarot des juges, car... L'équilibriste a la nécessité d'avancer sur la corde raide. Et donc, du coup, le fait qu'elle puisse avoir un œil ouvert peut s'expliquer ici. La justice, sans doute, a son œil ouvert pour le poser sur le livre de loi qu'elle a sur ses genoux. Donc ici, la justice ne garde pas un œil ouvert sur son chemin mais plutôt sur les lois qu'elle est censée appliquer. Ici, la pesée n'est pas... Ici, les plateaux de la balance sont bien occupés, mais pas par la plume d'autruche et le cœur, donc évoquant la pesée du cœur, mais par un chat blanc et un chat noir, revenant peut-être à l'évocation originale et le sens original de la balance, qui était de poser le pour et le contre et de poser les forces d'opposition qui permettent de juger des tenants et des aboutissants d'une affaire. Ici, cette évocation à travers un chat blanc et un chat noir qui semblent ne pas s'entendre et qui semblent effectivement prêts à se jeter l'un sur l'autre est une peut-être bonne évocation de cette idée d'évaluer les aspects positifs et les aspects négatifs d'une situation. Section numéro 9 la carte de la justice dans le tarot True Heart. Ici, on a une autre évocation une autre utilisation des plateaux de la balance qui ici contiennent d'un côté le soleil et ici d'un côté la lune. Donc l'évocation ici n'est plus que nous avons à peser le pour ou le contre et à peser des forces contraires des forces opposées qui sont inconciliables ou incompatibles. Ici, on nous parle de voir une situation avec des forces qui, somme toute, cohabitent et sont complémentaires tout comme le jour et la nuit sont complémentaires et que le soleil et la lune se suivent l'un après l'autre dans leur course à travers le ciel en parfaite harmonie et en parfait équilibre qui est donné par le fléau de la balance qui est donc parfaitement à l'équilibre. Ceci me semble relativement intéressant et nous sort du clivage de la lutte du bien contre le mal ou du clivage de voir tout en noir ou de voir tout en blanc et que finalement cela nous écarte de la vision manichéenne de rechercher le bien au nom de la vertu et que cette approche me semble peut-être plus riche, plus fine de voir finalement non pas notre vie ou une situation de blocage chez nous ou de voir un problème insoluble parce qu'on a des forces opposées et incompatibles mais de voir davantage une solution à un problème en essayant d'harmoniser ce qui peut l'être et en essayant de voir les forces non pas comme antagonistes, non pas comme incompatibles mais de voir les forces comme compatibles et pouvant s'allier l'une à l'autre afin de retrouver un équilibre. Il me semble aussi intéressant que les pieds de la jeune femme soient posés sur une épée et cela me fait de nouveau penser à l'expression être sur le fil du rasoir et je fais le parallèle avec la carte de la justice du tarot des juges où on a une jeune femme équilibriste avançant sur une corde dans le ciel. Ici on a cette même idée qu'appliquer la justice ou faire la justice c'est comme avancer, c'est être sur le fil du rasoir à savoir que c'est un exercice extrêmement difficile et périlleux car finalement à travers le symbolisme de marcher sur le fil d'une épée on se dit que faire justice est une action non seulement très difficile à rendre, à faire, à accomplir mais aussi un exercice périlleux pour soi où on a vite fait non seulement peut-être de blesser les accusés ou les accusateurs mais aussi de se blesser soi-même. Et donc peut-être cela peut aussi nous poser la question doit-on se faire justice ? Doit-on faire justice ? Au-delà naturellement de la nécessité de respecter les lois et de faire respecter un ordre social permettant la cohabitation des uns et des autres de tous dans une même société. C Section numéro Tarot Light Seer Cette carte peut au prime abord nous apparaître comme assez conventionnelle puisqu'on voit une femme avec une épée ici un sabre qui fait office du fléau de la balance duquel pendent deux, non pas plateaux, mais deux coupes. Cependant si la carte a une symétrie verticale parfaite nous rappelons la notion d'équilibre qui doit être la fonction essentielle de la justice. Il est intéressant aussi de noter une symétrie horizontale de la carte puisque en dessous du visage de la femme qui a les yeux fermés se trouve en miroir son même visage mais à l'envers, les yeux fermés et dans une ambiance qui nous paraît relativement sombre cette carte donc apparaît très clairement à un côté lumineux mais dans lequel la femme a les yeux fermés et donc elle refuse peut-être de voir une certaine vérité et un côté sombre mais dans lequel le visage de la femme montre ses yeux ouverts qui nous fera dire qu'ici elle accepte de voir la noirceur des choses l'aspect négatif des choses. En dernier lieu, le sabre ou l'épée de la jeune femme, elle le tient juste en dessous son menton comme si elle était prête à être décapitée, cela me rappelant la corde de cheveux autour du cou de la justice dans le tarot de Marseille. Cela nous rappelle de nouveau l'exercice périlleux de la justice et que l'on peut être soi-même facilement blessé par la justice des autres ou en se faisant soi-même justice. Section numéro 11 ce qu'est la carte. Aspects Positifs Équité et Justice Origine : Les balances tenues par la figure symbolisent l’équilibre et la justice. Interprétation : Cette carte suggère que la justice sera rendue et que l’équité prévaudra dans la situation en question. Elle encourage le consultant à agir avec intégrité et équité. Vérité et Honnêteté Origine : L’épée tenue verticalement dans la main de la figure représente la vérité et la capacité à trancher la tromperie. Interprétation : La carte indique que la vérité sera révélée et que l’honnêteté sera récompensée. Elle encourage le consultant à être véridique dans ses transactions. Équilibre et Harmonie Origine : Les balances équilibrées et la posture symétrique de la figure. Interprétation : Cette carte signifie une période d’équilibre et d’harmonie dans la vie du consultant. Elle suggère que l’équilibre sera rétabli dans les affaires personnelles ou professionnelles. Responsabilité et Responsabilisation Origine : L’allure autoritaire et composée de la figure. Interprétation : La carte souligne l’importance de prendre la responsabilité de ses actions et d’être responsable. Elle suggère que le consultant doit assumer ses décisions et leurs conséquences. Affaires Juridiques et Justice Origine : L’association traditionnelle de la carte avec les systèmes juridiques et la justice. Interprétation : Cette carte apparaît souvent lorsque des affaires juridiques sont impliquées, indiquant un résultat équitable. Elle suggère que la justice sera rendue dans les litiges juridiques. Intégrité Morale Origine : La posture droite de la figure et le symbolisme de l’épée et des balances. Interprétation : La carte encourage le consultant à adhérer à ses principes moraux et à agir avec intégrité. Elle suggère que l’intégrité morale mènera à des résultats positifs. Aspects Négatifs Injustice et Partialité Origine : La position inversée de la carte ou le déséquilibre dans les balances. Interprétation : Lorsqu’elle est inversée, la carte peut indiquer une injustice, un parti pris ou un traitement inéquitable. Elle suggère que le consultant peut faire face à des situations injustes ou à des jugements biaisés. Complications Juridiques Origine : L’association avec les affaires juridiques et la position inversée de la carte. Interprétation : La carte peut signifier des complications juridiques ou des résultats défavorables dans les litiges juridiques. Elle suggère que le consultant peut rencontrer des défis juridiques. Sévérité Excessive Origine : L’épée, lorsqu’elle est interprétée négativement, peut représenter la dureté. Interprétation : La carte peut indiquer une sévérité excessive ou des jugements sévères. Elle suggère que le consultant ou quelqu’un dans sa vie peut être trop strict ou impitoyable. Manque de Responsabilité Origine : La position inversée de la carte ou le détachement de la figure. Interprétation : La carte peut signifier un manque de responsabilité ou de responsabilisation. Elle suggère que le consultant ou quelqu’un dans sa vie peut éviter de prendre la responsabilité de ses actions. Déséquilibre et Disharmonie Origine : Le déséquilibre dans les balances ou la position inversée de la carte. Interprétation : La carte peut indiquer une période de déséquilibre et de disharmonie. Elle suggère que le consultant peut vivre une instabilité dans sa vie personnelle ou professionnelle. Préjugés et Bigoterie Origine : La position inversée de la carte et le potentiel de partialité de la figure. Interprétation : La carte peut signifier des préjugés ou de la bigoterie. Elle suggère que le consultant peut rencontrer ou devoir aborder des attitudes biaisées ou un comportement discriminatoire. Section numéro 11 ce que n'est pas la carte. La justice ne nous parle pas d'équilibre et de jugement. Là encore dire que la carte de la justice n'a rien à voir avec un jugement équilibré et impartial d'une situation peut être provoquant mais mes paroles sont à remettre dans le contexte du voyage du fou en prenant en compte ce qui est devant la justice enfin les cartes qui précèdent la justice que sont la carte de l'amoureux et la carte du chariot et la carte qui suit la justice qui est la carte de l'ermite. Si on recontextualise la fonction de la justice et la position de la justice au sein de ces quatre cartes amoureux, chariot, justice et ermite on peut pas réellement dire ici que la notion de justice nous parle directement d'obtenir un jugement ou de faire valoir ses droits ou d'obtenir justice auprès de qui que ce soit que ce soit une administration ou simplement auprès d'une personne qui pourrait défendre nos intérêts. Il ne faut pas oublier que le choix qui a été fait par l'amoureux est un choix d'intérêt et non pas un choix du coeur. Que avec la carte du chariot le fou a été tenté de... enfin le personnage le fou enfin l'amoureux à travers la carte du chariot ayant fait un choix d'intérêt a eu tendance à s'accaparer à conquérir ce qui était l'objet de ses désirs et ce qui était l'objet de ses intérêts et donc à travers le chariot a eu tendance à s'accaparer ce qui était l'objet de son désir et lorsqu'on arrive à la carte de la justice le personnage récolte avant tout ce qu'il a semé et c'est bien là selon moi le message essentiel de la carte qui n'est pas d'être confronté à un jugement mais de récolter ce qu'on a semé. Vous allez me dire mais c'est en fait la même chose tu le dis autrement en vérité oui et non car récolter ce qu'on a semé dépend en fait de la nature des choses et c'est ce n'est ce n'est pas on n'est pas face à une décision de qui que ce soit ou de quoi que ce soit d'une personne ou d'une administration qui décide de ce qui doit être récolté ou pas c'est bien et de ce qui doit être rendu ou pas ou réparé ou pas mais ici il n'y a finalement rien ni personne qui décide de ce qui est récolté ou pas c'est dans la nature des choses dans la nature humaine que de et dans l'ordre de l'univers ou dans le chemin de l'univers que de de finalement récolter ce que l'on a non de ce que l'on a semé mais finalement de faire face aux conséquences de nos actes gouvernés uniquement par nos intérêts propres et premiers aussi finalement la justice dans le contexte du voyage du fou nous parle finalement au delà de de récolter ce que l'on a semé on parle d'une notion finalement karmique de cause à effet et que finalement on les effets néfastes nuisibles et les en fait les effets de déception et de désillusion que l'on peut avoir après avoir mis tant d'énergie à s'accaparer ce qui était à nos yeux source d'intérêt premier n'est finalement que les effets d'une cause première qui avoir qui a été de choisir par intérêt d'avoir fait un choix d'intérêt et de ne pas avoir fait un choix du coeur et finalement c'est peut-être bien cela le message de la justice qui nous dit parce que la balance est penchée voilà ce qui arrive quand on fait le choix de par intérêt et non pas le choix du coeur et ceci dans un message bienveillant parce qu'il ne faut pas oublier que dans l'écart de la justice du tarot de Marseille type 1 donc comme chez Jean Noblet et Jean Daudal on a une justice qui a derrière soi des draps ou un voile tout comme la papesse nous indiquant que cette carte n'a pas forcément une allure angélique comme on d'autres comme les maîtres quartiers étrangers ont pu le voir en attribuant en s'inspirant de cela pour donner des ailes à la justice mais le fait de dire que la justice a levé le voile a levé les draps qui l'entouraient pour apparaître pour ce qu'elle était et donc ici le message de la justice est aussi de montrer la vérité en tant que telle mais la vérité à propos de la nature humaine